Niger : l’opposition fustige une éventuelle révision de la déclaration de politique générale du Gouvernement

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Vue partielle des Forces politiques de l'opposition politique nigérienne lors d'une conférence de presse

Dans une déclaration rendue publique le mercredi 20 avril 2022, l’opposition nigérienne a fustigé le projet de révision de la déclaration de politique générale du Gouvernement qui, selon elle, consiste à régulariser le redéploiement des forces Barkhane et Takuba dans le pays. L’opposition, réunie autour de la coalition CAP20-21, ACC, FRC et Alliés, a ainsi exigé un référendum contre ledit projet.

Le gouvernement nigérien envisage réviser sa déclaration de politique générale lors de la session parlementaire en cours. Une révision qui pourrait lui permettre de sceller des accords militaires de défense avec des forces étrangères, notamment les forces Barkhane et Takuba. C’est ce que rejette l’opposition lors d’une sortie médiatique où elle appelle à un référendum.

« Il s’agit là d’une tentative manifeste de contournement du verrou constitutionnel acquis par référendum comme dernière digue de protection du peuple souverain au profit d’ambitions personnelles », a réagi l’opposition au projet du Gouvernement. « Le Niger ne devrait s’offrir le luxe de servir, sous quelque prétexte que ce soit, de base arrière pour déstabiliser un ou plusieurs de ses huit (08) pays voisins immédiats », a-t-elle indiqué.

Un référendum exigé

Dans sa déclaration, la coalition de l’opposition a fait savoir qu’elle entend user de tous les moyens légaux nécessaires pour défendre les valeurs démocratiques chèrement acquises. « A la démocratie verbale du régime, trop bavarde et si méprisante à l’égard du peuple, nous opposerons la résistance citoyenne et appelons, en cas de passage en force, le peuple-roi à se dresser comme un seul homme contre cette vile escroquerie démocratique », a-t-elle déclaré.

La coalition des partis de l’opposition a indiqué appeler d’ores et déjà ses militants et sympathisants ainsi que tous les patriotes « à s’opposer par tous les moyens légaux à cette funeste tentative de bradage de ce qui reste de notre souveraineté nationale acquise de haute lutte (…) » et à exiger un référendum « pour toute modification de notre loi fondamentale ».