Niger : L’opposition dresse un bilan « désastreux » de la gouvernance du régime PNDS

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Mohamed Bazoum

Dans une déclaration de presse le 27 juillet 2021, l’opposition politique nigérienne a peint en noir dix années de gouvernance du parti au pouvoir. « Accumulation des scandales financiers, politique sécuritaire hasardeuse, dysfonctionnement chronique du système éducatif en proie au manque criard d’infrastructures adéquates », sont entre autres les points soulevés par la coalition de l’opposition.

Après quelques jours d’accalmie, l’opposition politique nigérienne reprend du service. Loin des habituels appels à manifestation, la Coalition pour une alternance politique (CAP20-21), de l’Alliance des candidats pour le changement (ACC), le Front républicain pour le changement (FRC) et alliés ont posé un diagnostic amer de la gouvernance du Niger par le PNDS, parti de l’actuel chef d’Etat, Mohamed Bazoum.

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« Les deuils et les épreuves imposés à nos populations n’ont jamais cessé dans toutes les régions touchées par l’insécurité (…) Depuis plus de dix ans, le régime PNDS a lamentablement échoué dans l’identification des réels maux dont souffre l’éducation au Niger… Le taux de performance globale au BEPC 2021, environ 20% alors qu’il était de 60% à la prise de pouvoir du PNDS, vient confirmer à ceux qui en doutaient encore, les nombreux témoignages séditieux de l’échec de ce régime », a indiqué la coalition de l’opposition dans sa déclaration.

« Notre pays est en crise dans presque tous les domaines, et cette situation nous interpelle tous », a estimé la coalition CAP 20-21-ACC-FRC et alliés. A cet effet, elle dit s’engager à ce que tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont mal géré le système éducatif répondent de ce désastre national qu’est l’échec scolaire au niveau du secondaire. « Il nous faut rebâtir une nouvelle école nigérienne, un nouveau système éducatif », peut-on lire dans la déclaration.

Par ailleurs, la coalition politique a exigé la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques arrêtés suites aux manifestations de contestation des résultats du second tour du scrutin présidentiel du 21 février 2021 qui ont occasionnés des actes de vandalisme dans plusieurs villes du pays.