L’opposant nigérien, Hama Amadou a regagné Niamey ce 14 novembre 2019 après plus de trois ans passé en exil au Bénin et en France. Dans un message publié sur Twitter, l’ancien ministre d’Etat, Omar Tchiana, avait annoncé le retour de l’homme au bercail.
Condamné par la justice nigérienne dans l’affaire dite de « trafic de bébés », Hama Amadou, en exil depuis quelques années, avait assigné l’Etat du Niger devant la Cour de justice de la CEDEAO pour condamnation sans fondement légal en violation du principe de procès équitable. Mais il a été débouté fin octobre 2019 par la Cour qui estime que la procédure judiciaire était respectée dans le cadre de son procès.
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Hama Amadou risquait donc une interpellation à sa descente d’avion comme ce fut le cas le 14 novembre 2015. Mais ça n’a pas été le cas. De sources concordantes, on apprend que l’opposant exilé aurait informé le Gouvernement de son intention de rentrer au pays pour faire le deuil de sa mère décédée le 24 octobre 2019. Tôt ce matin, deux ténors de son parti ont reçu en audience par le Premier ministre, certainement pour discuter des conditions de son retour au pays.
Une fois atterrit à Niamey, Hama Amadou, sans tam-tam ni trompette, s’est dirigé dans sa résidence privée avant de se rendre au cimetière musulman de Yantala où il s’est recueilli sur la tombe de sa défunte mère. Ancien président de l’Assemblée nationale nigérienne, Hama Amadou est un homme politique redouté par le pouvoir Issoufou. Son retour paisible à Niamey entre-t-il dans le cadre du dialogue politique inclusif engagé par le Gouvernement nigérien ?