Dans une correspondance adressée au ministre des Transports le 15 août 2022, les syndicats du secteur des transports ont annoncé une grève de 24 heures le 22 août 2022 pour, entre autres, défendre leurs droits professionnels et exiger des meilleures conditions de travail.
C’est une coalition de cinq structures syndicales (SNTLM, STMPN, UTTAN, CSSTVN et FESCONI) qui a dressé une liste de revendications. Il s’agit, entre autres, du rejet de l’augmentation du prix du litre du gasoil à la pompe, la réduction du prix des hydrocarbures à la pompe, la diminution des postes de contrôle sur les différents corridors à l’intérieur et aux différentes frontières du Niger, l’arrêt de toute tracasserie policière dans les centres urbains ainsi que sur les routes nationales.
Les signataires de la correspondance revendiquent également la mise en place d’un dispositif de lutte contre le transport clandestin, l’accélération du processus du renouvellement du parc automobile, mais aussi la gestion saine de transport des matériaux et matériels qui intégreront les syndicats concernés par le transport des marchandises. Aussi, réclament-ils l’arrêt systématique du transport intérieur et la priorisation des recrutements des chauffeurs nationaux dans les entreprises de transport, la prise en compte de leurs structures syndicales dans toutes les prises de décisions qui engagent leurs militants, la réduction de toutes les taxes fiscales et redevances imposées aux transporteurs, la construction et le bitumage des routes nationales et celles des centres urbains.
Par ailleurs, les syndicalistes exigent « la conception d’un cadre légal pour réglementer le métier de transport urbain, la mise en place d’un fonds d’appuis aux structures syndicales signataires du domaine, la construction d’une salle d’attente, d’un parking au niveau de la direction de transport urbain ainsi que la réhabilitation, l’aménagement et la création des nouveaux sites de stationnement des taxis ».
A noter que ce mouvement de grève de 24 heures n’est qu’un avertissement, selon ses signataires qui disent rester disponibles et ouverts au « dialogue franc et sincère ». Les structures syndicales avaient décidé le 09 août dernier de se constituer en coalition des collectifs et syndicats après qu’elles ont fustigé un protocole d’accord signé entre le gouvernement et certains responsables syndicaux censés les représenter. Un protocole d’accord signé dans le cadre de la gestion de la situation née de l’augmentation du prix du litre du gasoil à la pompe.