L’ancien candidat à la présidence du Nigéria pour le compte du Peoples Democratic Party (PDP), Atiku Abubakar a appelé à un engagement diplomatique pour résoudre la crise au Niger au lieu d’une intervention militaire.
Dans une déclaration qu’il a personnellement signée et partagée sur sa page Facebook, jeudi soir 3 août, Atiku a salué le rôle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), exhortant l’organisme sous-régional à ne pas entreprendre d’action militaire contre les putschistes pour ne pas aggraver la situation dans le pays et dans toute la région ouest africaine.
« Alors que la CEDEAO continue d’œuvrer au rétablissement de la démocratie en République du Niger, il faut renforcer le fait que l’organisme régional ne doit pas emprunter la voie des hostilités militaires qui pourraient exacerber le statu quo », a indiqué Atiku Abubakar. Il poursuit en soulignant que « la crise en République du Niger nécessite des engagements diplomatiques, et cela doit signifier que les canaux de dialogue doivent être bien entretenus ».
Le gouvernement dirigé par le président Mohamed Bazoum a été renversé par un groupe d’officiers militaires la semaine dernière, une évolution qui a été condamnée dans le monde entier et la CEDEAO a sanctionné le pays durement et menace d’intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel et le président Bazoum.
La délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, dirigé par l’ancien président nigérian, le général Abdulsalami Abubakar (Rtd) et le sultan de Sokoto, Muhammad Saad Abubakar III, est arrivée à Niamey, en République du Niger, pour des entretiens avec les putschistes.