Niger : le plan de réponse humanitaire s’active pour aider les couches vulnérables

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Niger

Le 15 février 2022, les plans de réponse humanitaire et de soutien ont été lancés. Ils visent à mobiliser des moyens pour venir en aide aux nécessiteux. Le lancement a connu la présence du Premier ministre, des ministres, des membres de diverses représentations diplomatiques et des partenaires.

Selon l’Agence humanitaire de l’ONU (OCHA), ils sont plus de 2 millions de personnes des milieux pauvres sous la menace de morbidité et de mortalité. L’urgence est donc de leur venir en aide. Pour ce faire, le plan de réponse humanitaire 2022 anticipe déjà. Il prévoit de « renforcer les capacités de réponse à leurs besoins propres » et de « restaurer dans un meilleur environnement de protection l’accès aux services sociaux de base pour 450 352 femmes, hommes, filles, garçons issus des groupes les plus vulnérables (personnes handicapées, personnes âgées, etc.) ».

Le plan (nécessite 552,6 millions de dollars) prévoit aussi le renforcement de la résilience et la réduction de la vulnérabilité de 157 143 ménages face aux chocs. Ce sont 2,3 millions de personnes qui ont besoin d’aide au Niger. Soit 62%. Ce qui fait 200.000 individus de plus par rapport à l’année dernière. Une augmentation qui s’observe pratiquement dans toutes les régions et « plus particulièrement dans le secteur de la sécurité alimentaire à cause de graves déficits de production enregistrés cette année ».

Contexte pénible

Le contexte dans lequel intervient ce plan de réponse humanitaire est surtout marqué par l’insécurité. Une situation qui aggrave « la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et leurs moyens d’existence dans les régions de Diffa, Tillabéri, Tahoua et de Maradi, de même que la fourniture des services sociaux de base (écoles, centres de santé et marchés fermés) ».

Les attaques terroristes le long des frontières avec les voisins comme le Nigeria, le Mali et le Burkina Faso, accentuent également la crise humanitaire. Elles engendrent le « déplacement forcé de 549 176 personnes (personnes déplacées internes, réfugiées et retournées) et de graves problèmes de protection enregistrés ».

Il faut rappeler la baisse de la production céréalière de l’année dernière. Une chute de 37% par rapport à 2020. A cela s’ajoutent la malnutrition, l’épidémie de choléra due aux inondations (5 499 personnes affectées dont 159 décès tandis que plus de 250 000 personnes), les impacts négatifs de Covid-19, la rougeole, entre autres.

Dans cette situation, il est difficile pour les acteurs humanitaires d’accéder « aux populations dans le besoin et l’accès de celles-ci aux services sociaux de base reste un sujet de préoccupation pour la communauté humanitaire ». Ils sont contraints de suspendre leurs activités à cause des attaques terroristes, privant malgré eux « les personnes affectées de l’assistance d’urgence dont elles ont besoin ».

Toutefois, selon OCHA, elles maintiennent « leur présence et les opérations se poursuivent avec l’appui des autorités civiles et militaires ». « Je crois pouvoir dire sans risque que le dévouement et la qualité de la collaboration des autorités au niveau central et déconcentré assurent la bonne conduite des opérations humanitaires au Niger », a tenu à souligner lors du lancement la Coordinatrice humanitaire, Louise Aubin.