Les autorités nigériennes ont critiqué vendredi soir les « actions perfides » du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’accusant d’avoir entravé leur participation à l’Assemblée générale de l’ONU.
Dans un communiqué lu à la télévision publique, l’armée a appelé « la communauté nationale et internationale à être témoin des actions perfides du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui sont de nature à saper tout effort de sortie de crise dans notre pays ».
Guterres « s’est égaré dans l’exercice de sa mission en faisant obstacle à la pleine participation du Niger à la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU », ajoute le document.
« M. Guterres a non seulement refusé de prendre connaissance de la liste officielle des délégués du Niger… mais a surtout accédé à la demande fantaisiste de l’ancien ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou tendant à révoquer le représentant permanent du Niger auprès des Nations Unies » , indique le communiqué militaire.
Intégralité du communiqué
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement de la République du Niger prennent à témoin la Communauté nationale et internationale quant aux agissements perfides du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, qui sont de nature à saper tout effort de sortie de crise de notre pays, le Niger.
En effet, avec la complicité de la France et des deux Chefs d’États francophones de la CEDEAO, le Secrétaire Général des Nations Unies s’est fourvoyé dans l’exercice de sa mission en faisant obstacle à la pleine participation du Niger aux travaux de la 78ème Session de l’Assemblée Générale de l’ONU.
C’est ainsi qu’en violation de la Charte des Nations Unies, en particulier les régies statutaires d’accréditation d’un représentant permanent auprès des Nations Unies et celles régissant la tenue de session de l’Assemblée Générale de l’ONU, M. Guterres a non seulement refusé de prendre acte de la liste officielle des délégués de la République du Niger à la 78eme Session de l’Assemblée Générale, mais surtout a accédé à la demande fantaisiste de l’ex ministre des affaires étrangères Hassoumi Massoudou, tendant à révoquer le représentant permanent du Niger auprès des Nations Unies.
La République du Niger récuse et dénonce avec force cette ingérence manifeste de Monsieur Guterres dans les affaires intérieures d’un Etat souverain. Cette manœuvre de sape participe d’une logique de privatisation des relations diplomatiques consistant à un deal cynique et entre copains pour faire taire la voix de la vérité et du bon sens au détriment du Niger et de son peuple.
En ce qui concerne la France de Macron, elle ambitionne désespérément de délégitimer et d’isoler le Gouvernement du Niger en s’opposant à la prise de parole de nos dignes représentants dans cette instance mondiale pour non seulement sensibiliser la communauté internationale sur le système de prédation néo-colonial qu’elle a mis en place au Niger avec la collaboration des renégats du régime déchu, mais également pour apporter les éléments de preuve quant à son soutien actif aux groupes terroristes qui menacent la sécurité du Niger et de l’ensemble du Sahel.
Pour Monsieur Guterres, il s’agit de soutenir ses amis nigériens de longue date de l’International socialiste, ce, en intelligence avec l’acharnement de la France et de l’Union Européenne à punir coûte que coûte le Niger et son peuple pour leur choix patriotique.
Quant aux deux fugitifs, les ex-ministres Hassoumi, Massoudou et Alkache Alhada, il s’agit de trouver le prétexte et les soutiens au niveau international pour se soustraire à la justice nigérienne devant laquelle ils devront pourtant impérativement répondre de leurs crimes et des actes de haute trahison commis à l’endroit du Niger et de son peuple. En tout état de cause, le CNSP et le gouvernement, fort du soutien indéfectible du peuple souverain, tiennent à rassurer les Nigériens de leur ferme détermination à défendre résolument les intérêts vitaux du Niger.