La Coordination de la société civile d’Arlit a demandé le report d’un an de la fermeture de la compagnie minière d’Akouta (COMINAK) pour une meilleure prise en compte de la situation des travailleurs qui vont perdre leur emploi.
Dans une note envoyé envoyée au Directeur général de la COMINAK, la Coordination de la société civile d’Arlit a fait observer que presque 10 mois après l’annonce officielle de la fermeture de la compagnie, il manque toujours la prise en compte des préoccupations des travailleurs aussi bien dans l’avant-projet que dans le projet.
La note précise également que la fermeture de COMINAK en cette période électorale au Niger n’est pas le fait de hasard ; pendant que les nigériens sont distraits, le Groupe ORANO (actionnaire majoritaire de COMINAK – NDLR) profite de l’occasion pour plier tranquillement bagages après les avoir pillé.
Environs 1.400 travailleurs seront mis à la porte le 31 mars 2021, date officielle de la fermeture de la COMINAK et parmi eux 600 bénéficieront d’une prime de la fermeture (20 à 50 millions de fcfa), tandis que 800 employés sous-traitants rentreront à la maison sans le moindre kopeck.
Eu égard de cette situation qui présage d’une explosion sociale à Arlit, la Coordination de la société civile demande le report d’un an de la fermeture de la COMINAK en vue de mettre en place un projet de fermeture qui garantisse une sécurité et une prise en compte des populations nigériennes.
La Coordination demande également la prise en compte des travailleurs sous-traitants dans l’octroi des primes de fermeture et la réalisation d’un plan compteur radiologique de toutes les ferrailles et autres matériaux avant leur enfouissement ou cessation à des tiers.
Rappelons que la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) fut créée en 1974 à la suite d’un protocole d’accord entre la France, le Japon et le Niger. Après plus de cinquante années d’existence, le Groupe ORANO, anciennement AREVA, a annoncé en octobre 2019 sa fermeture prochaine pour mars 2021.