A l’occasion du 17ème anniversaire de la « journée historique de mobilisation citoyenne » et de la journée mondiale des consommateurs, le Mouvement pour la Promotion de la Citoyenneté Responsable (MPCR) a appelé l’Etat nigérien à protéger les droits des consommateurs. Dans le souci de faire respecter ces droits, mais aussi de lutter contre la cherté de la vie au Niger, le MPCR a posé un certain nombre de revendications vis-à-vis de l’Etat et des opérateurs économiques.
C’est à travers un communiqué ce 15 mars 2022 que le MPCR a donné de la voix. Selon le mouvement, l’anniversaire de la journée de mobilisation citoyenne et de la JMC intervient cette année à un moment où « le peuple nigérien est confronté à des défis multiples ». Il s’agit, selon lui, des défis sécuritaire, sanitaire et la persistance de la cherté de la vie touchant quasiment tous les secteurs de la vie sociale.
« Les coûts de loyer, les frais de santé, d’éducation, d’électricité, de l’eau, des hydrocarbures et les prix de première nécessité et de grande consommation » qui ne cessent d’augmenter ont été cités, comme les éléments marquants de cet épisode inédit de la cherté de la vie au Niger.
En conséquence, le MPCR a demandé au gouvernement « de prendre toutes les mesures idoines pour faire face à la situation et de mettre en place le mécanisme prévu par les textes en vigueur contre la spéculation sur les prix afin de mettre fin aux abus, de même que l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de lutte contre la vie chère ainsi que l’opérationnalisation de la loi sur la protection des consommateurs ».
Les opérateurs GSM mis en cause
Dans son communiqué, le MPCR a déploré et condamné « le manque de respect dû aux citoyens consommateurs par les opérateurs de téléphonie mobile ». Ces opérateurs, indique-t-il, abusent constamment des usagers de leurs services multiples à travers « la mauvaise qualité de leurs prestations au rabais injustement couteuses sous le regard impuissant de l’ARCEP et du gouvernement ».
Le MPCR exige alors, de ces opérateurs, « la réparation de tous les torts qu’ils ont commis aux usagers à cette date et que des dispositions idoines soient prises pour améliorer substantiellement la qualité de leurs différents services, notamment la téléphonie et l’internet dans notre pays ».
Dans la même perspective, le mouvement a demandé aux opérateurs économiques en général de « renoncer à leurs abus spéculatifs en respect aux obligations à leurs charges » et au gouvernement de « prendre toutes les mesures appropriées pour réprimer les comportements cupides de tous les spéculateurs véreux surtout en cette veille du mois béni de ramadan ».
Envisager des solutions concrètes…
Le MPCR a demandé aux autorités « d’envisager clairement les solutions concrètes pour faire respecter en République du Niger les Principes Directeurs des Nations Unis en matière de protection des consommateurs au regard de la situation désastreuse de la majorité écrasante de notre peuple meurtri par les vicissitudes de la vie quotidienne ».
Il faut noter qu’à l’instar de plusieurs pays à travers le monde, le Niger assiste ces derniers temps à une situation de plus en plus difficile sur le plan social, marquée par une flambée des prix des produits de première nécessité et de grande consommation.
La situation risque malheureusement d’empirer les jours à venir surtout l’intervention dimanche de la décision des autorités algériennes interdisant l’exportation des produits alimentaires. Cette décision risque, en effet, d’impacter sur une grande partie des approvisionnements du Niger, particulièrement pour les régions du nord.