Noma Oumarou est désormais interdit de parler au nom du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA Lumana). C’est ce qui ressort de l’ordonnance n°141/2020 du juge de référé près le Tribunal de grande instance de Niamey qui rejette son élection à la tête du parti.
Dans sa décision, le juge de référé a ordonné à Noma Oumarou, leader présumé de la branche dissidente du parti MODEN-FA Lumana, la « cessation de trouble manifestement illicite » ainsi que la « cessation de toute utilisation des attributs du parti » dont il n’est plus le président. Par la même occasion, le juge a ordonné l’exécution provisoire de la décision et condamne Noma Oumarou aux dépens.
Le 18 septembre 2020, une conférence extraordinaire du bureau politique du MODEN-FA Lumana a exclu Noma Oumarou et deux autres militants du parti. Mais au lendemain de cette conférence, il a tenu au même moment et au même lieu (Dosso) que ceux qui l’ont exclu, un congrès parallèle au nom du même parti à l’issue duquel ses partisans l’ont élu comme président du MODEN-FA Lumana.
Pendant que les élections législatives et présidentielles approchent à grands pas, le principal parti de l’opposition politique nigérienne, continue de traverser une crise interne inédite. Noma Oumarou n’entend pas se déclarer vaincu. Selon des sources proches du dossier, il entend fait appel de la décision du juge de référé.
