Un groupe de députés de l’opposition demande au gouvernement de mettre en place une commission d’enquête parlementaire en vue de faire la lumière sur les événements tragiques survenus le 24 octobre 2022 à Tamou, dans la région de Tillabéri.
Dans une déclaration, en date du 28 octobre 2022, les députés du groupe de l’opposition ZAM-ZAM LUMANA AFRICA ont dénoncé la légèreté du gouvernement quant à sa communication sur les événements survenus dans la localité de Tamou, située dans le département de Say (région de Tillabéri). Le 24 octobre 2022, plusieurs personnes ont été tuées dans cette localité suite à des frappes aériennes de l’armée qui auraient visé des terroristes que se seraient réfugiés sur un site aurifère de la zone.
Dans son communiqué officiel, le gouvernement a indiqué que sept (07) personnes ont été tuées et vingt-quatre (24) autres blessées suite à ces frappes. Ce qu’ont réfuté les députés du groupe ZAM-ZAM LUMANA AFRICA qui demandent plutôt la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire afin de faire la lumière sur ces événements meurtriers.
« Dans ce communiqué du Ministère de la Défense Nationale d’une légèreté déconcertante qui insulte l’intelligence du peuple nigérien et son esprit de discernement, on veut nous faire croire que les frappes aériennes ont été circonscrites à des hangars qui auraient servi de refuge à des terroristes au milieu d’orpailleurs disséminés sur ce site aurifère clandestin, avec puits, abris, commerces et matériels servant à l’extraction des minerais et ont occasionné 7 morts et 24 blessés », a déclaré le groupe ZAM-ZAM LUMANA AFRICA.
« Les informations ayant aussitôt fusé de toutes parts contestent naturellement à la fois les conditions dans lesquelles cette attaque a eu lieu et le bilan humain annoncé 48 heures plus tard », rappellent les parlementaires de l’opposition, qui demandent « où se trouve la vraie version » des faits. Les députés insistent, par ailleurs, que « les faits doivent être présentés au peuple nigérien comme ils se sont déroulés ». C’est dans ce sens qu’ils demandent instamment au gouvernement de mettre en place une commission d’enquête parlementaire en vue, disent-ils, de faire toute la lumière sur cette question.
Les députés défendent que le peuple nigérien a droit à la vérité sur ces événements, expliquant que ce peuple continue à payer au quotidien un lourd tribut du fait des attaques terroristes. Et qu’il ne fallait pas en rajouter avec une bavure qui ne saurait être admissible si elle était avérée dans ce cas précis.