Niger : division entre les enseignants chercheurs sur la chute de Bazoum Mohamed

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Pendant que le bureau exécutif du syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs du supérieur (Ben/SNECS) justifie le coup d’État Militaire du CNSP dans une déclaration, 36 enseignants chercheurs s’opposent à cette idée et exigent le retour à l’ordre constitutionnel.

36 enseignants chercheurs ont signé une lettre le 21 août 2023, pour s’opposer à la position du ben /SNECS sur la situation politique du Niger. Selon cette lettre, le SNECS est aux antipodes d’un de ses principes fondateurs, la défense de la démocratie. « Il ne nous semble pas logique de défendre la démocratie au niveau du fonctionnement des Universités publiques et de notre syndicat d’un côté, et de l’autre s’atteler à défendre autre chose au niveau national » ont-ils avancé dans la lettre.

Le SNECS viole ses statuts

Étant un syndicat rattaché aux valeurs démocratiques et à l’État de droit, la déclaration du ben SNECS du 1ᵉʳ août 2023 est une violation des textes, selon les signataires de la lettre. C’est pour cela ces enseignants chercheurs maintiennent leur position au nom de la démocratie universitaire et à la préservation du cadre organisationnel du SNECS.

Le retour à l’ordre constitutionnel représente l’exigence principale de ces signataires et telle est la place indispensable du SNECS.

Cette divergence d’opinion qui s’installe au sein du SNECS intervient au moment où le Niger rencontre plusieurs défis parmi lesquels celui de l’éducation. A cette allure, si ce désaccord persiste, cela agira sur l’efficacité du syndicat dans ses revendications. Et cette situation pourrait impacter la rentrée universitaire prévue bientôt.

Ismaïl Abdoulaye Naoumani