Niger : des chefs « terroristes » libérés sur ordre du président Bazoum

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Mohamed Bazoum

Le Chef de l’État a libéré plusieurs terroristes parmi lesquels les membres de Boko Haram. Ce geste s’inscrit selon Mohamed Bazoum dans le cadre d’un processus de pacification du pays.

« J’ai identifié neuf des chefs terroristes. On m’a conseillé de libérer des prisonniers que j’ai directement reçus (…) au palais de la présidence parce que je cherche la paix », s’était défendu le président dans une allocution télévisée. C’était le vendredi 25 février 2022.

Pour justifier sa décision, il a déclaré avoir « essayé des réconciliations » et n’avoir ménagé « aucun moyen ». Parmi les prisonniers libérés, sept à huit personnes étaient détenues dans les prisons de Kollo et de Koutoukalé. Si cette libération n’est pas la première, elle revêt une portée particulière. Celle d’une divulgation dans la presse et participe de ce fait à la « restauration de paix au Niger ». Un processus entamé depuis 1995.

Toujours dans sa démarche de calmer les tensions, Mohamed Bazoum a affirmé avoir ciblé les jeunes enrôlés dans des mouvements djihadistes. « J’ai décidé de les aborder, j’ai cherché le parent biologique de chacun d’entre eux (…) je leur ai envoyé des émissaires », a-t-il indiqué. Une démarche qui, selon lui, a porté des fruits. Car le chef de l’Etat dit avoir relevé « une légère accalmie » dans le sud-est en proie aux attaques des terroristes.

Malgré cette « relative baisse des tensions », le Niger reste sous la menace des djihadistes (des terroristes de Boko Haram et de l’Etat islamique). Ils recrutent des jeunes nigériens. Bazoum rassure que 12.000 soldats nigériens sont actifs sur les terrains des opérations anti-terroristes. Toutefois, il sollicite l’appui de la force européenne Takuba.

« Nous n’avons pas les moyens nécessaires de garder tous nos villages. Mes militaires sont 12000 dans des opérations, ils font quatre (sur le terrain) si à côté d’eux je peux placer 600, 700 européens qui ont des hélicoptères qui vont travailler avec eux (…) c’est ça l’esprit de Takuba », peut-on dans une livraison de nos confrères de « Jeune Afrique ».