Les frontières terrestres du Niger resteront fermées jusqu’à nouvel ordre, ceci en raison de la prorogation de l’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de Covid-19. C’est ce qui ressort du Conseil des ministres du 02 octobre 2020. Une mesure qui pénalise une frange de la population.
En ces temps de pandémie de Covid-19, seules les personnes qui ont les moyens de se payer un billet d’avion peuvent circuler librement dans la sous région ouest africaine. C’est du moins le constat qu’on peut faire à travers les décisions prises par certains États de l’Afrique de l’ouest. En effet, dans ces pays, les frontières aériennes sont rouvertes après l’assouplissement des mesures contre la Covid-19 mais celles terrestres sont toujours fermées.
Le cas du Niger
Le 17 mars 2020, à l’avènement de la pandémie de la Covid-19, le Niger a décidé de la fermeture de ses frontières aériennes et terrestres pour éviter l’importation de nouveaux cas sur son territoire. Le 1er août 2020, le pays a rouvert ses frontières aériennes. Mais deux mois plus tard, les frontières terrestres sont maintenues fermées. Une situation qui entrave la libre circulation des populations des régions frontalières et porte un coup dur aux activités économiques notamment les petits commerces.
Face à la situation, les populations qui vivent déjà dans conditions précaires, sont parfois obligées de risquer leur vie en empruntant clandestinement des voies de contournement pour passer de l’autre côté de la frontière soit pour y mener leurs activités génératrices de revenus ou soit pour rejoindre leurs proches et/ou famille.
Pour certains analystes, le Niger ne dispose pas de moyens (financiers et humains) suffisants pour mettre efficacement en œuvre le protocole sanitaire au niveau des frontières terrestres comme c’est le cas au niveau des aéroports. Pour d’autres, ce n’est pas une question de manque de moyens de l’État, mais plutôt des populations, qui ne seront pas en mesure de se conformer aux contraintes du protocole sanitaire.
Restriction du Mouloud
Selon le compte rendu du Conseil des ministres, la mesure de la fermeture des frontières terrestres étant toujours en vigueur, l’organisation du Mouloud est autorisée mais uniquement sur le plan national et en prenant les mesures sanitaires et sécuritaires nécessaires.