Au moins sept (7) enfants ont été tués et plusieurs autres personnes blessées suite à une frappe aérienne de l’armée nigériane dans le sud du Niger.
Le drame s’est déroulé, vendredi 18 février 2022, aux environs de 17h dans le village de Nachambé, situé dans le département de Madarounfa (région de Maradi), non loin de la frontière avec le Nigeria.
« C’est une frappe aérienne de l’armée nigériane », nous a indiqué Chaibou Aboubacar, gouverneur de la région de Maradi. La frappe aurait visé des hommes armés provenant d’un village frontalier que poursuivait l’armée de la république fédérale du Nigeria. Le bilan officiel fait état de 7 enfants tués et au moins 7 autres personnes blessées.
« J’ai visité quatre tombes dans le village. Il y’a eu ensuite trois autres morts à l’hôpital. Ce qui fait sept morts », nous a confirmé Chaibou Aboubakar qui a précisé que « ce sont des enfants d’une famille située à quelques m de la frontière ».
Les blessés ont été évacués dans le district de Madarounfa et d’autres transférés au centre hospitalier régional de Maradi.
Par ailleurs, l’organisation humanitaire « Médecins Sans Frontières » (MSF) parle d’au moins 12 morts et 16 blessés, dont des enfants et des adultes.
« (…) une frappe aérienne a touché un hameau situé dans le district de Madarounfa, dans le sud du Niger, faisant au moins 12 morts (…) et 16 blessés, selon des sources locales », a indiqué MSF dans un communiqué publié ce dimanche 20 février 2022.
« Les équipes MSF qui interviennent dans l’hôpital de district de Madarounfa ont apporté leur soutien aux équipes du ministère de la Santé, en particulier en mettant à disposition du matériel médical pour prendre en charge 7 enfants blessés », a souligné l’organisation médicale humanitaire.
« Un de ces enfants est décédé peu après son arrivée à l’hôpital de district de Madarounfa. Deux autres sont morts après leur transfert à l’hôpital de Maradi », précise le communiqué indiquant que « six autres personnes, des adultes, seraient décédées sur les lieux du bombardement, et deux autres après leur transfert à l’hôpital de Maradi ».