« Je suis un habitué des tribunaux. Je suis donc serein ». C’est le message du journaliste d’investigation Moussa Aksar à l’égard de ses confrères qui ont tenté de prendre de ses nouvelles la veille de sa comparution devant un Tribunal de Niamey.
Moussa Aksar, Directeur de publication du journal « L’Evènement » et Président de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO) est poursuivi en diffamation pour avoir cité le nom d’un proche du pouvoir Issoufou dans la rocambolesque affaire de détournement de plusieurs dizaines de milliards de francs cfa au ministère de la Défense nationale.
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Dans un tweet le 07 janvier 2021, Reporter sans frontière (RSF) a indiqué l’enquête du journaliste a permis de révéler des malversations financières de grande ampleur. « RSF apporte son soutien total au journaliste d’investigation Moussa Aksar poursuivi pour diffamation (…) Toute condamnation relèverait de la pure intimidation», peut-on lire dans le tweet qui conclu que « la surfacturation et la non livraison de matériel militaire ont été attestées par un audit demandé par le président Issoufou lui-même ».
Pour sa part, « Médias & Démocratie » estime que cette poursuite en diffamation est une manœuvre qui consiste à menacer ou tenter de décrédibiliser un journaliste pour l’empêcher de poursuivre son travail d’investigation. « Médias & Démocratie condamne sans réserve ces pratiques et invite les autorités du Niger à respecter les conventions internationales sur la liberté d’expression et les droits des journalistes », a mentionné l’organisation dans un communiqué le 07 janvier 2021.
