Niger : arrestation d’un militant de la société civile, Tournons La Page dénonce du deux poids deux mesures de la police

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Point de presse du mouvement TLP Niamey

Au Niger un activiste de la société civile a été arrêté par les forces de sécurités pour des raisons non encore très bien élucidées et dans des circonstances plutôt exceptionnelles. Une situation de l’organisation Tournons La Page Niger, a dénoncé dans un communiqué.

La question du respect des droits de l’homme est-elle en train de complètement disparaître au Niger ? La question est posée alors que plusieurs fois des interpellations de membres de la société civile dénonciatrice des maux qui minent le système, ont été signalées dans ce pays d’Afrique de l’ouest. Cette fois, c’est un militant de l’organisation Tournons La Page Niger, Ahmed Bello lssoufou, qui est en prison.

Selon un communiqué de l’organisation, « ce 10 mars 2022 aux environs de 11 heures, monsieur Bello a été convoqué au téléphone par un agent de la police judiciaire pour une affaire le concernant. Aussitôt saisi, le camarade s’est rendu à la police judiciaire où il est interpellé sur la base d’une plainte pour diffamation déposée par un responsable des forces défense et de sécurité de Filingué. Après quelques heures d’interrogatoire au cours desquelles nos avocats ont pris part, ii est place en garde à vue ».

Cette action de la police nigérienne a indigné Tournons La Page Niger qui, même si elle n’est pas contre le travail rapide de la police, appelle à ce que cette façon de travailler ne soit pas selon le cas. « Tournons La Page Niger trouve pragmatique la promptitude avec laquelle la police judiciaire traite les dossiers des lanceurs d’alerte et autres défenseurs des droits humains. Elle regrette cependant de ne pas retrouver la même diligence lorsqu’il s’agit d’une plainte dans une affaire de malversation financière », indique l’organisation.

« Tournons La Page Niger demande la libération immédiate de monsieur Bello et suit de très près cette affaire tout en fustigeant cet acharnement des autorités en place à vouloir à tout prix entraver la jouissance des libertés individuelles et collectives », souligne le communiqué.