Le doyen des juges d’instruction a accédé à la requête de liberté provisoire des acteurs de la société civile Maikoul Zodi, Mounkaila Halidou et Moudi Moussa mais conditionnée au paiement d’une caution de 5 millions de francs cfa chacun. Une décision à laquelle s’est opposé le Procureur de la république.
Au Niger, en cette période où la fièvre électorale semble déjà embrasser le pays, le ministère public a intérêt de voir derrière les barreaux les trois acteurs de la société civile réputés pour la défense des droits civiques nigériens. En effet, le procureur a fait appel de la décision du doyen des juges. Ce qui compromet la libération conditionnelle de ces défenseurs des libertés au Niger.
Arrêté le 15 mars 2020, Maikoul Zodi, Moukaila Halidou, et Moudi Moussa ont été accusés d’avoir organisé un rassemblement non autorisé et de complicité de dommages à des biens publics, d’incendies criminels et d’homicide involontaire. Le 20 mars, ils ont été transférés dans des prisons distinctes : Maikoul Zodi est détenu à la prison, Moukaila Halidou au camp pénal de Dey Keyna (111 km de Niamey), et Moudi Moussa à la prison de Kollo (35 km de Niamey).
