Alors que les manifestations anti-coup d’État font rage au Myanmar, au moins 11 personnes supplémentaires ont été tuées par la junte militaire samedi, selon les médias.
Cinq personnes ont été tuées par balles et 10 autres blessées lors d’une violente répression des troupes à Mandalay, la deuxième plus grande ville du Myanmar, selon le média local Voice of Myanmar. Deux femmes faisaient partie des civils tués par les forces de sécurité dans la région de Mahar Aung Myay à Mandalay, selon le rapport.
Un secouriste de Twantae, une ville près de Yangon, la capitale commerciale du Myanmar, a déclaré que la police et le personnel de l’armée avaient tiré du caoutchouc et des balles réelles sur une foule de manifestants qui s’étaient rassemblés dans un hôpital public pour forcer les forces de sécurité à sortir de l’établissement. «Nous avons ramassé quatre cadavres jusqu’à présent», a-t-elle déclaré à l’agence Anadolu.
Deux autres manifestants, dont un étudiant de 19 ans, ont été tués samedi à Pyay, une ville située à environ 300 kilomètres au nord de Yangon, ont rapporté les médias locaux. Les troupes ont tiré à balles réelles pour disperser une manifestation contre la prise de pouvoir de l’armée le 1er février, selon les rapports.
L’armée birmane, qui a pris le pouvoir en renversant le gouvernement civil dirigé par Aung San Suu Kyi, a déchaîné une force brutale contre les manifestants exigeant un retour à un régime démocratique. Le nombre de personnes tuées par les forces de sécurité est désormais supérieur à 80, avec plus de 2 000 détenus à travers le pays.
