Monde – Racisme : La preuve de l’hypocrisie mentale

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Perçu comme un comportement d’hostilité de principe et de rejet envers une race, une ethnie et autres, le racisme est « ancré dans certaines mentalités », dira Danny Rose (30 ans). Ce dernier défenseur international anglais, prêté par Tottenham à Newcastle a narré son expérience dans le « Second Captains podcast », publié le lundi 3 août, rapporte L’Equipe.

A beau se taire celui qui se lâchera un jour. C’est ce qu’on peut retenir de cette sortie médiatique du joueur. De nature taciturne, Danny est un footballeur professionnel exemplaire, pour la jeune génération. Après avoir subi, digéré voir supporté des propos ou comportements racistes depuis 18 ans en Angleterre, mais aussi sous les couleurs de la sélection à l’étranger, Rose dit avoir « perdu espoir que les choses changent ».

Le joueur à la suite de son vécu, pense que « Le racisme est ancré dans certaines mentalités ». On peut bien s’interroger sur ce qui peut motiver un être à se voir supérieur à un autre juste du fait qu’il est d’une couleur de peau différente à la sienne. Et quand un professionnel aussi connu que Rose en parle, dans un pays aussi développé, autorités et citoyens doivent s’interroger.

La phrase de la honte, qui accouche de l’hypocrisie mentale

La vague d’indignation suite à la mort de George Floyd a fait naître, un sentiment d’espoir. Lequel devrait marquer la fin du racisme ou le changement de comportement à l’égard des « noirs’. Mais, la mentalité des gens semblent encore sous l’emprise du virus de la supériorité. Le footballeur dans ses confidences a été sans réserve et la suite de ses propos renseigne sur le mal. « (…) À chaque fois que je dis quelque chose ou que je me plains, j’entends les gens me répondre qu’étant donné l’argent que je gagne, je devrais passer l’éponge. J’ai perdu espoir que les choses changent, car le racisme est ancré dans certaines mentalités. », a malheureusement conclu le joueur, à la suite de son expérience depuis 18 ans, relate L’Équipe.

A entendre les propos de ceux qu’il a appelé les « gens« , c’est qu’on doit au nom de l’argent fermer les yeux sur ce qu’on peut qualifier de bestialité. L’argent suffira-t-il pour faire oublier l’avilissement, le ralentissement et l’asservissement ? C’est la vraie preuve que même les proches des victimes sont des hypocrites mentales. On ne peut donc régler ce problème définitivement que lorsque la masse prendra conscience de ce que la personne humaine quelque soit sa couleur est sacrée et surtout tout se poser la question : si j’étais à sa place ?