Le nombre de migrants à destination de l’Europe morts ou portés disparus en Méditerranée cet été a triplé depuis l’année dernière, a déclaré vendredi l’ONU, ajoutant que la Méditerranée était devenue un « cimetière » pour les enfants.
Entre juin et août, au moins 990 personnes ont péri ou ont disparu en tentant de rejoindre l’Europe depuis l’Afrique du Nord, contre 334 décès au cours des mêmes mois en 2022, a déclaré l’UNICEF, l’agence des Nations Unies pour l’enfance.
Au moins 289 enfants sont morts jusqu’à présent cette année alors qu’ils tentaient de franchir la dangereuse traversée, a déclaré Nicola dell’Arciprete, coordinateur de l’UNICEF pour l’Italie.
Parmi les migrants arrivés en Italie sur des bateaux de fortune entre janvier et septembre, 11 600 mineurs non accompagnés étaient en hausse de 60 % par rapport aux neuf premiers mois de 2022.
« La Méditerranée est devenue un cimetière pour les enfants et leur avenir », a déclaré Regina De Dominicis de l’UNICEF.
« Le nombre tragique d’enfants qui meurent en quête d’asile et de sécurité en Europe est le résultat de choix politiques et d’un système migratoire défectueux », a-t-elle déclaré.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, 2 500 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée entre le 1er janvier et le 24 septembre, soit 50 pour cent de plus qu’à la même période l’année dernière.
Une vague de migrants arrivés sur l’île italienne de Lampedusa au début du mois – avec quelque 8 500 arrivées en seulement trois jours – se répétera probablement dans les semaines à venir, a déclaré dell’Arciprete.
« Nous savons que ce sont des chiffres qui pourraient même augmenter dans les mois à venir car il y a de nombreux conflits, catastrophes naturelles ou encore événements climatiques dans les pays d’origine ou de transit de ces mineurs », a-t-il déclaré.
Avec Vanguard
