Le Bureau Exécutif National de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (BEN CDTN), a rendu public une déclaration le vendredi 20 mars 2020 à Niamey, en vue d’examiner la situation sociopolitique du pays.
Dans cette déclaration, la CDTN a évoqué, « la mauvaise gestion des fonds alloués au Ministère de la Défense Nationale et le nombre important des victimes civiles et militaires enregistré à la suite des attaques terroristes dans notre pays ».
La Confédération syndicale a aussi fait cas, « du climat social tendu consécutif à la non satisfaction des justes et légitimes revendications des syndicats et autres organisations socioprofessionnelles ».
La déclaration a également évoqué, « les récentes manifestations de la société civile violemment réprimées, ayant entrainé la mort de quatre (4) personnes et occasionné d’importants dégâts matériels ».
De même, la CDTN a relevé, « la violation répétitive des libertés syndicales et des droits de manifestations tels que garantis par les différentes conventions et accords de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) régulièrement ratifiés par le Niger ».
Ainsi, le BEN CDTN demande, « au Président de la République « de faire transmettre les conclusions de l’audit du Ministère de la Défense Nationale aux autorités judiciaires compétentes afin que justice soit rendue ».
Le collectif de syndicats exhorte aussi le Chef de l’État, « à faire respecter les libertés individuelles et collectives, telles que ratifiées par le Niger et garanties par la Constitution ».
La déclaration demande également, « au Président de la République de créer les conditions d’un apaisement du front social en instaurant partout un climat de dialogue social, particulièrement dans le secteur universitaire et scolaire ».
Tout en présentant ses condoléances aux familles des victimes de l’incendie survenu le 15 mars dernier au marché Tagabati, le BEN CDTN demande « la libération de tous les leaders de la société civile détenus dans le cadre des manifestations du 15 mars 2020 ».
Par ailleurs, elle déplore « le traitement réservé par le Directeur Général de la Police Nationale au Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), concernant la gestion des événements du 15 mars 2020 ».
Notons que dans cette déclaration, la Confédération syndicale invite « le Gouvernement et la société civile à plus de dialogue, pour ce qui est de l’organisation des manifestations ».
Enfin, elle a encouragé « le Gouvernement dans ses actions de prévention contre la pandémie du coronavirus et affirmé sa disponibilité à l’accompagner dans les actions de sensibilisation surtout sur les lieux de travail ».