Au Mali, les négociations pour une sortie de crise sont toujours au point mort. La mission de négociation conduite par 5 chefs d’Etat de la CEDEAO le 23 juillet 2020 a échoué face à une opposition conduite par l’Imam Dicko. Aucun compromis de sortie de crise n’a été trouvé. L’Imam Dicko reste droit dans ses bottes, la CEDEAO promet des mesures fortes la semaine prochaine.
« Je voudrais vraiment le dire très sincèrement, (…) Nous sommes un peuple debout. Nous ne sommes pas un peuple soumis aux résignés. Je préfère mourir martyr que de mourir traitre. Les jeunes gens qui ont perdu leur vie, ils ne l’ont pas perdu pour rien », a déclaré l’Imam Dicko a sa sortie des négociations avec les chefs d’Etat de la CEDEAO. Une posture intransigeante qui pourrait envenimer la situation.
Dans ses différentes revendications, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a exigé la démission du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) ainsi que de tout son régime. Mais pour la CEDEAO, cette exigence est une ligne rouge qui ne peut être franchise. « Le départ du président IBK est sans ambiguïté une ligne rouge pour la CEDEAO », a déclaré le chef d’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou a sortie des négociations le 23 juillet à Bamako.
Face à l’impasse, la CEDEAO entend passer à la vitesse supérieure. C’est du moins ce qu’il convient de retenir des déclarations du président Issoufou, président en exercice de la CEDEAO : « Je pense qu’on trouvera un compromis… Je vous donne rendez-vous lundi prochain à l’occasion du sommet extraordinaire que nous allons convoquer… La CEDEAO prendra des mesures fortes pour contribuer à la sortie de cette crise politique que connait le Mali ».
Que Dieu sorte le Mali dans cette impasse politique..
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