Les partis politiques au Mali ont appelé à une élection présidentielle « dès que possible » après l’expiration de la période de transition prolongée le mois dernier.
Le Mali est dirigé par une junte depuis août 2020 à la suite d’un coup d’État militaire qui a renversé l’ancien dirigeant Ibrahim Boubacar Keita. En mars 2022, l’actuel chef de la junte, le colonel Assimi Goita, a prolongé la période de transition de 24 mois jusqu’en mars de cette année, mais il n’a pas encore fourni de date pour de nouvelles élections.
Dans des déclarations distinctes dimanche soir, plus de 80 partis politiques et groupes civils ont appelé les autorités à mettre en place un cadre institutionnel pour les élections. Ils ont menacé d’utiliser « toutes les voies légales et légitimes pour le retour à un ordre constitutionnel normal dans notre pays ».
La junte n’a pas encore commenté ces déclarations qui interviennent alors que le pays est toujours en train de mener un rude combat contre l’insurrection djihadiste et tente également de refonder les base de sa politique extérieure avec la diversification des partenaires. La question est de savoir désormais si ces partis vont être écoutés ou si la transition va se poursuivre pendant encore un moment dans un contexte où la population semble mitigée sur une continuité avec les militaires ou des élections.