L’attente n’a pas beaucoup duré. Le Premier ministre de la transition malienne, Dr Choguel Kokalla Maïga est démis de ses fonctions par décret en date de ce jour, 20 novembre 2024, du président de la transition malienne, le Général des Corps d’Armée, Assimi Goïta.
L’annonce a été faite sur la télévision d’Etat, par le secrétaire général de la Présidence de la République du Mali. Par ce décret, a-t-il rapporté, « il est mis fin aux fonctions du Premier ministre et des membres du Gouvernement ».
Il faut dire que le limogeage du Premier ministre Choguel Maïga n’a véritablement pas surpris les maliens et beaucoup d’autres observateurs de la vie politique au Mali. En effet, depuis ses sévères critiques sur la marche de la transition au Mali, le 16 novembre dernier, lors d’un meeting à Bamako devant des milliers de militants de son Mouvement politique, puis la succession des marches et déclarations des principales organisations de soutien à la transition et aux militaires au pouvoir, demandant sa démission immédiate, les maliens savaient que les jours étaient comptés pour le Premier ministre. Le pays était donc suspendu au sort qui lui sera réservé.
Pour rappel, dans son discours à ce meeting, le désormais ex-Premier ministre Choguel Maïga reprochait aux militaires de l’avoir écarté des décisions cruciales engageant la vie du pays, tout en dénonçant l’opacité qui caractérise le gouvernement de la transition dont il a la charge de diriger. Choguel Maïga de dénoncer aussi la prolongation de la transition malienne, sensée pourtant se terminer le 26 mars 2024. « C’est à travers le médias que j’ai appris le report de la fin de la transition au Mali », a-t-il fustigé.
Après ce limogeage, de nombreuses questions se posent, notamment sur le successeur du Dr Choguel Kokalla Maïga dont le parcours vient d’être stopper net, les conséquences sur la marche de la transition dans ce pays, sur la cohésion sociale, etc.