Le président et le premier ministre par intérim du Mali ont été libérés, a déclaré jeudi un responsable militaire, trois jours après avoir été arrêtés puis déchus de leurs pouvoirs lors de ce qui semblait être le deuxième coup d’État du pays en neuf mois.
Leur libération a répondu à une demande clé de la communauté internationale, mais est restée bien en deçà des autres appels à un retour immédiat au gouvernement civil. « Le président par intérim et le Premier ministre ont été libérés dans la nuit vers 1h30 du matin (01h30 GMT). Nous avons tenu parole », a déclaré le responsable à l’AFP, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Les membres de la famille ont confirmé que le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane avaient été libérés. Les deux hommes sont rentrés chez eux dans la capitale Bamako, ont déclaré leurs proches, bien que les circonstances de leur libération ne soient pas claires. Les dirigeants de la transition avaient été chargés de diriger le retour à un régime civil après un coup d’État en août dernier qui a renversé le président élu du Mali, Ibrahim Boubacar Keita.
A la suite de leurs libérations, le colonel Assimi Goita, précédemment vice-président de la transition, s’est déclaré président et devrait nommer dans les jours à venir, un nouveau Premier ministre pour la formation d’un gouvernement qui va poursuivre la transition.