Le gouvernement britannique a pris la décision de rapatrier ses troupes déployées au Mali dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali, six mois plus tôt que prévu.
Selon les déclarations du ministre britannique de la défense James Heappey au Parlement du pays européen, Londres a décidé d’interrompre sa mission militaire au Mali, devenant ainsi, la dernière capitale européenne à ce jour, à réduire sa présence militaire dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest.
« Je peux annoncer que le contingent britannique va maintenant quitter la mission MINUSMA plus tôt que prévu », a déclaré le ministre de la Défense, faisant référence à la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation de l’ONU au Mali.
« Deux coups d’État en trois ans ont sapé les efforts internationaux pour faire avancer la paix. Ce gouvernement ne peut pas déployer l’armée de notre pays pour assurer la sécurité lorsque le gouvernement du pays hôte n’est pas disposé à travailler avec nous pour assurer une stabilité et une sécurité durables », a indiqué Heappey.
S’adressant au parlement britannique, Heappey a insisté sur le fait que le retrait des troupes britanniques ne signifiait pas que la Grande-Bretagne abandonnerait ses engagements en matière de sécurité dans la région et a accusé la junte militaire de Bamako de travailler avec le groupe Wagner et d’interférer activement avec la mission de l’ONU et les opérations dirigées par la France.
« Le partenariat du gouvernement malien avec le groupe Wagner est contre-productif pour une stabilité et une sécurité durables dans leur région », a-t-il déclaré. Depuis la brouille entre le Mali et la France, tous les autres pays européens ont décidé d’être du côté français plutôt que de faire ce pourquoi ils se sont engagé dans le Sahel. Il va sans dire qu’en réalité, les pays européens engagés au Mali ne respectent qu’un agenda politique bien établi et non la paix.