Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont décidé de ne plus confier leur destin entre les mains de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Dans un communiqué conjoint dimanche, les pays ont annoncé leur retrait de l’organisation régionale, l’accusant de travailler contre les pays au lieu d’être une organisation des peuples comme initiée par les pères fondateurs.
« Après 48 ans d’existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger, constatent avec beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur Organisation s’est éloignée des idéaux de ces pères fondateurs et du panafricanisme. En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur », ont indiqué les pays signataires du communiqué.
Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel estiment que la CEDEAO « n’a pas porté assistance à nos Etats dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité pire, lorsque ces Etats ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ces propres textes, toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposées par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées ».
Evoquant donc tout cela, les pays ont décidé de se retirer de l’organisation, avec effet immédiat. « Face à cette situation qui perdure, leurs Excellences, Le Capitaine Ibrahim Traoré, Le Colonel Assimi Go’ita et Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, respectivement Chefs d’Etat du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », conclut le communiqué.