Alors que les forces maliennes commencent à monter en puissance, le Burkina Faso voisin craint que les terroristes ne se réfugient sur son territoire. Ouagadougou a donc décidé d’envoyer une délégation de haut niveau au Mali pour rencontrer les autorités et discuter de stratégie commune de lutte contre le terrorisme.
Dans une déclaration de la présidence du Faso, le pays a révélé que l’objectif de cette rencontre avec le chef de l’Etat malien, Assimi Goita, c’est de discuter des stratégies communes à adopter pour mener ensemble (Mali et Burkina) la lutte contre les groupes armés terroristes au niveau de leurs deux frontières et également dans les différends territoires.
Selon la président du Faso, « le Mali et le Burkina Faso ont en partage plus de 1200 km de frontière et sont engagés dans la lutte contre des groupes armés terroristes. Le renforcement de la coopération opérationnelle entre les deux pays a été au centre des échanges entre le Chef de l’Etat malien et la délégation burkinabè qui comptait dans ses rangs, le Lieutenant-colonel Daba NAON, Commandant la Brigade nationale de Sapeurs-Pompiers et le Chef d’escadron Serge Thierry KIENDREBEOGO, Directeur de cabinet du Président du Faso ».
« L’objectif de la mission, a expliqué le Chef d’escadron KIENDREBEOGO, Directeur de cabinet du Président du Faso, était d’abord de rappeler au voisin et partenaire malien que « nous avons les mêmes problèmes de sécurité et le même ennemi », et qu’à ce titre, « nous devons donc rester solidaires pour relever les défis qui se posent à nos deux pays » », explique la présidence burkinabé dans sa déclaration.
« Il s’est ensuite agi pour les autorités burkinabè de réaffirmer leur volonté de continuer la coopération militaire et sécuritaire avec le Mali et de la renforcer notamment par l’intensification des opérations sur le terrain. L’ambition est d’anticiper les problèmes sécuritaires que pourrait engendrer un repli des groupes armés terroristes sur le territoire burkinabè, en raison de la montée en puissance des Forces de défense et de sécurité maliennes dans la lutte contre le terrorisme, d’où l’intérêt de développer des synergies pour contrer ces forces du mal, estime la partie burkinabè », soutient la déclaration.