Le groupe de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW), a indiqué dans un rapport que les crimes contre les civils au Mali deviennent croissants, accusant les forces maliennes d’être mêlées à ces exactions.
Selon HRW, au moins 107 civils, dont des commerçants, des chefs de village et des enfants, avaient été tués dans le centre et le sud-ouest du Mali depuis décembre. Elle accuse l’armée malienne d’au moins 71 morts civiles au cours de la période tandis que les djihadistes ont été liés à 36 morts. Il va sans dire que les civils tués au cours de cette période par les terroristes seraient, selon HRW, moins que les crimes de soldats des forces régulières. HRW l’a qualifié de « pic dramatique » et a déclaré qu’il devait faire l’objet d’une enquête.
Même si aucune véritable preuve n’a été exhibée pour ces allégations plutôt inquiétantes, il est surprenant que le rapport n’évoque que 36 civils tués par les terroristes depuis décembre malgré les rapports des médias sur des attaques contre des civils dans plusieurs villages dans la période. Aussi, cela suppose donc que l’armée malienne procèderait à des exécutions sommaires de civils alors même qu’elle est en quête de légitimité.
Aussi, il est surprenant que ces informations ne prennent en compte que la période à partir de décembre, cette période de vives tensions entre Paris et Bamako. Cependant, même si ces allégations ont été niées par les FAMa, il est important qu’une enquête soit réalisée et que si les faits sont réels, les responsables soient punis.
Les troupes étrangères sont en train de quitter le pays actuellement dirigé par une junte militaire qui a renversé le président en 2020. Le conflit malien entre l’armée, les militants ethniques et les djihadistes dure depuis une décennie. Des milliers de personnes ont été tuées dans le conflit.