Le groupe de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, a révélé que les forces de sécurité de la Tunisie ont commis de graves abus contre des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile noirs africains.
Les abus documentés par HRW, qui a mené son enquête en interrogeant une vingtaine de migrants, comprennent les passages à tabac, le recours à une force excessive, certains cas de torture, les arrestations et détentions arbitraires, les expulsions collectives, les actions dangereuses en mer, les expulsions forcées et le vol d’argent et de biens.
Des réélations qui interviennent quelques jours seulement après que, le 16 juillet, l’Union européenne (UE) a annoncé la signature d’un protocole d’accord (MoU) avec la Tunisie sur un nouveau « partenariat stratégique » et une enveloppe de financement pouvant atteindre 1 milliard d’euros pour le pays, dont 105 millions d’euros pour “ gestion des frontières, … recherche et sauvetage, lutte contre la contrebande et retour.”
« Les autorités tunisiennes ont abusé des étrangers noirs africains, alimenté des attitudes racistes et xénophobes et renvoyé de force des personnes fuyant par bateau et risquant de graves préjudices en Tunisie », a déclaré Lauren Seibert ,réfugiéet chercheur sur les droits des migrants à Human Rights Watch. « En finançant les forces de sécurité qui commettent des abus lors du contrôle des migrations, l’UE partage la responsabilité de la souffrance des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile en Tunisie. »
