La signature est intervenue ce mardi 15 mars 2022 lors du Salon de l’agriculture du Niger. Elle vise à octroyer de crédits aux agriculteurs et permettre à SowIT d’accompagner la structure bancaire dans l’évaluation des risques-clients via des satellites.
Concrètement, il s’agira pour la startup d’évaluer dans un premier temps et par télédétection, « le potentiel des parcelles à financer ». Puis, « faire massivement converger institutions financières et producteurs ».
Le projet part du constat selon lequel « Seuls 5,6% des agriculteurs nigériens parviennent à financer leurs activités et à se développer ». Alors que, avec ses 12 millions d’hectares non cultivés et étalés sur 500 km du fleuve Niger, et aussi « le marché nigérian à ses portes, le Niger peut changer la donne agricole de la sous-région ».
Pour Hamza Rkha Chaham, cofondateur de SowIT (en anglais, semer), des milliers de producteurs agricoles ont été identifiés avant le démarrage du projet. En dehors de l’assurance agricole et l’assistance technique ponctuelle, figurent les clauses de ce contrat.
SowIT sème partout
De plus en plus d’applications technologiques liées à l’intelligence artificielle sont utilisées dans les secteurs agricoles en Afrique. Et dans ce domaine, des entreprises rivalisent de marchés sur le continent. SowIT est l’une d’elles.
Avant le Niger, la startup marocaine est présente en Tunisie. Elle travaille avec la société tunisienne Cillium. Cette dernière utilise une technologie de SowIT dans la détection « des terres plus favorables à la culture des tomates ».
Outre le Maroc, où elle collabore avec le ministère de l’Agriculture, la startup est également présente au Sénégal, entre autres. « En 2020, nous avons travaillé sur plus de 45.000 ha dans 15 pays africains, dont plus de 30.000 ha au Maroc, pour aider plusieurs milliers d’agriculteurs à tirer le meilleur de leurs parcelles », indique Hamza Rkha. Des partenariats qui leur a permis de réaliser un chiffre d’affaires estimé à « plus de 4 millions de dirhams en 2020 ».
