A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, le chef de l’ONU appelle le monde à renouveler son engagement à atteindre et à parvenir à une mondialisation équitable qui bénéficie à tous les enfants, à leurs familles et à la société.
« Les enfants ont deux fois plus de risques que les adultes de vivre dans l’extrême pauvreté », a rappelé le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans un message publié pour la journée.
Alors que le monde célèbre également le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, le Secrétaire général souligne que la probabilité pour une fille ou un garçon de vivre dans l’extrême pauvreté est deux fois plus élevée que pour un adulte.
« La pauvreté condamne de nombreux enfants à une vie d’obstacles et se perpétue souvent d’une génération à l’autre », a déploré António Guterres.
Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande, a également noté que « la pauvreté affecte de manière disproportionnée les enfants », un enfant sur cinq dans le monde vivant aujourd’hui dans la pauvreté.
Professeur de formation, M. Muhammad-Bande a souligné que l’éducation était un formidable égalisateur qui peut sortir les enfants de la pauvreté. « L’égalité d’accès à une éducation de qualité donne aux enfants les moyens de participer pleinement à la société et de naviguer dans un monde en développement rapide », a-t-il dit dans un message pour la journée.
Les filles particulièrement vulnérables
Face à la pauvreté, les filles sont particulièrement vulnérables, qu’elles vivent dans des zones de conflit ou fréquentent le cyberespace, elles sont souvent victimes du travail forcé ou de l’exploitation sexuelle.
« Mais les filles sont aussi une force de changement », a souligné António Guterres.
Plus une fille fréquente longtemps l’école, plus ses revenus sont élevés tout au long de sa vie et moins elle risque de se marier à un âge précoce. La scolarisation des filles est donc un élément déterminant pour briser le cycle de la pauvreté.
Le chef de l’ONU a rappelé qu’on ne pourra mettre fin à la pauvreté des enfants sans s’attaquer à la pauvreté des ménages, la première procédant souvent de la seconde. « L’accès à des services sociaux de qualité doit être une priorité, alors même qu’aujourd’hui près des deux tiers des enfants n’ont aucune protection sociale », a-t-il dit.
« Chaque enfant a droit à un niveau de vie suffisant. La protection sociale est essentielle pour garantir ce droit », a pour sa part déclaré la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Henrietta Fore.
Les Nations Unies plaident pour que des mesures en faveur du bien-être des familles soient prises telles que l’aménagement des modalités de travail, les congés parentaux et l’aide à la garde d’enfants.
Les Etats membres ont fait de l’élimination de la pauvreté l’objectif de développement durable numéro un à réaliser d’ici 2030.
Source : ONU Info