La CPI ouvre officiellement une enquête sur des crimes de guerre présumés dans les territoires palestiniens

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Le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé son intention d’ouvrir une enquête officielle sur les crimes de guerre présumés d’Israël dans les territoires palestiniens, ce qui a suscité une réaction de colère de la part des dirigeants israéliens.

Les crimes de guerre présumés commis par des groupes militants palestiniens comme le Hamas feront également l’objet d’une enquête. L’enquête portera sur les événements survenus dans les territoires à partir du 13 juin 2014 et devrait se concentrer sur la guerre de Gaza menée entre Israël et le Hamas à l’été 2014, les actions de l’armée israélienne lors des hostilités le long de la barrière de Gaza en 2018, ainsi que les activités de colonisation d’Israël en Cisjordanie, selon une déclaration du procureur en chef de la Cour.

La procureure en chef Fatou Bensouda, qui quitte ses fonctions dans quelques mois, a déclaré qu’elle serait « menée de manière indépendante, impartiale et objective, sans crainte ni faveur », ajoutant, « en fin de compte, notre principale préoccupation doit être pour les victimes de crimes, tant palestiniens qu’israéliens, résultant du long cycle de violence et d’insécurité qui a causé de profondes souffrances et le désespoir de toutes parts. « 

Le président israélien a lancé une réponse cinglante

« La décision de la Cour pénale internationale de La Haye d’ouvrir des enquêtes contre l’Etat d’Israël est scandaleuse », a déclaré Reuven Rivlin dans un communiqué. « Nous n’accepterons pas de réclamations contre l’exercice de notre droit et de notre obligation de défendre nos citoyens. L’Etat d’Israël est un Etat fort, juif et démocratique qui sait se défendre et enquêter sur lui-même si nécessaire », a-t-il indiqué.

En revanche, le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne s’est félicité de la nouvelle. « C’est une étape attendue depuis longtemps qui sert la poursuite inlassable de la justice et de la responsabilité de la Palestine, qui sont des piliers indispensables de la paix que le peuple palestinien recherche et mérite », a déclaré un communiqué du ministère.