La CEDEAO déçoit les ONGs internationales au Niger

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Alors que la CEDEAO a maintenu ses sanctions contre le Niger à l’issue de la réunion du 10 Décembre des chefs d’État et de gouvernement, les ONG internationales au Niger ont exprimé leur déplaisance sur l’indifférence de l’organisation à leur appel d’exemptions humanitaires. La situation s’aggrave et le besoin humanitaire augmente selon le collectif des ONGs.

Le collectif des ONGs internationales du Niger à travers un communiqué a déversé ses déceptions à la décision de la CEDEAO sur le maintien des sanctions infligées aux Niger. Alors que les ONGs ont plaidé à l’exemption humanitaire pour atténuer les souffrances des nigériens après l’exécution des sanctions.

Incapacité des ONGs «à fonctionner»

Pour le collectif ce sont «4,3 millions de Nigériens ayant un besoin urgent d’aide humanitaire» en lien avec les sanctions. La fermeture des frontières adossée aux sanctions financières et économiques affecte la capacité des ONGs à «fonctionner et les communautés à recevoir des services».

En effet «la route avec le Bénin est bloquée pour des raisons politiques et les routes alternatives aériennes ou burkinabè actuellement utilisées sont trop lentes, trop coûteuses et moins efficaces»

Les enfants sont les plus exposés aux sanctions

Cela «risque de compromettre sérieusement l’accès à l’assistance médicale, à la nourriture et à d’autres besoins essentiels pour les populations les plus vulnérables du Niger» dit-il le représentant du collectif Mohammed Chikhaoui. Les enfants sont les plus touchés par la crise alimentaire entre octobre et décembre 2023 , parmi lesquels se trouvent «185 000 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë modérée » et «40 000 enfants risquent de tomber dans la forme de malnutrition la plus grave et la plus mortelle

Depuis l’exécution des sanctions de la CEDEAO contre le Niger après le coup d’état du 26 juillet , les organismes humanitaires ont appelé à l’allègement de certaines sanctions pour la délivrance des services humanitaires.

Les conclusions de la réunion du 10 Décembre des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ont reconduit les sanctions sans tenir compte de l’appel des ONGs sur les exemptions humanitaires.

ISABNA