Plus de 22.000 élèves nigériens sont privés d’école dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du Niger, en raison de « l’insécurité » qui a poussé près de 100.000 personnes à fuir leur domicile, a alerté l’ONU vendredi 26 mars.
« A ce jour, 312 écoles restent fermées dans la région de Tillabéri », précise dans un rapport le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), à Niamey. Ces établissements ont été fermés dans près de 20 localités, dont Banibangou et Anzourou, victimes d’attaques récentes de présumés jihadistes.
Les violences ont déjà contraint « plus de 95.000 personnes » à fuir leur village et la région de Tillabéri compte 511.332 personnes touchées par « l’insécurité alimentaire ». En outre, plus de 30.000 personnes vivant dans sept départements de la région sont privées de « soins de santé » après la fermeture de centres sanitaires, alors que « des vagues importantes d’épidémies de rougeole, de méningite et du Covid-19 » frappent plusieurs départements, déplore l’agence onusienne.
Vaste zone instable de près de 100.000 km2, la région de Tillabéri est située dans la zone « des trois frontières » entre Niger, Mali et Burkina Faso. Cette zone, régulièrement frappée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, est en « état d’urgence » depuis des années. « Les tueries des civils, les assassinats ciblés contre des leaders coutumiers et religieux, les enlèvements, les extorsions de biens et de bétails sont fréquents dans cette région », souligne Ocha.
AFP