Le blanchiment de capitaux à travers certains secteurs lucratifs mal contrôlés par les Etats de la région ouest-africaine alimente le terrorisme transsaharien. C’est donc en faisant de la lutte contre le blanchiment « un axe prioritaire » dans une stratégie globale que l’on pourra efficacement combattre le terrorisme.
Selon le Général Francis Béhanzin, commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de la CEDEAO, « le terrorisme est un défi puisqu’il décime nos populations, empêche le vivre-ensemble dans nos pays respectifs », il est urgent « d’aller vers des coalitions nationale, régionale et mondiale pour combattre avec efficacité le blanchiment d’argent sale et le terrorisme. »
Général Béhanzin prend part à Saly Portudal (Sénégal) à la 32e réunion plénière de la Commission technique du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest. « Le terrorisme étant une guerre asymétrique, il faut une approche communautaire qui associe les chefs religieux, les chefs traditionnels, les transporteurs, les forces de défense et de sécurité, la société civile, entre autres », a indiqué l’officiel de la CEDEAO.
Une telle orientation, du reste encouragée à certains niveaux politiques et économiques dans la CEDEAO, permettrait d’approfondir « le partage de renseignements et la coordination des activités de lutte contre le terrorisme » tant en Afrique de l’Ouest que dans le reste du monde.
Du coup, les Etats et leurs structures dédiées seraient en mesure « de détecter et d’anticiper » sur les attentats et autres formes de violences qui frappent les populations civiles et militaires. « Les terroristes sont des gens déterminés à mourir, mais il faut les empêcher de mourir et de faire mourir d’autres personnes », a indiqué Francis Béhanzin.
