Les services des impôts de France ont infligé une forte amende à Anne Lauvergeon, l’ancienne patronne du groupe Areva, en guise de redressement fiscale. Un revers pour « Atomic Anne » qui attend de faire face à la justice du pays dans une autre affaire pour laquelle elle a été mise en examen.
Selon Capital, le redressement fiscal infligé à Anne Lauvergeon est lié à ses avantages obtenus du groupe Areva pendant l’année suivant son départ, c’est-à-dire entre mi-2011 et mi-2012. Selon le même média, les avantages d’atomic Anne chiffrés par la firme sont évalués à 635.262 euros. Selon le fisc aucune des missions confiées à Lauvergeon ne justifiait qu’elle puisse bénéficier de tels avantages hormis un poste purement honorifique de présidente d’honneur du directoire.
Après donc un contrôle et des enquêtes approfondis, le fisc a conclu que Lauvergeon a avait bénéficié de “rémunérations et avantages occultes”, et l’a redressée pour cela, lui infligeant une pénalité de 40% pour “manquement délibéré”. Malgré sa contestation de ce redressement en justice, elle vient d’être déboutée par la cour administrative d’appel de Paris, pour qui le fisc “était fondé à considérer que les sommes n’ont pas été engagées dans l’intérêt de la société Areva”.
Le tribunal estime que les extraits de l’agenda sont “dépourvus de force probante”, et les attestations “peu circonstanciées”, la secrétaire “n’apportant pas de précisions sur la nature exacte et la quotité du travail qu’elle aurait fourni à la demande de Mme Lauvergeon, au bénéfice d’Areva”. “Mme Lauvergeon ne pouvait ignorer le caractère honorifique du titre de présidente d’honneur du directoire d’Areva, et, par suite, du caractère imposable des avantages en nature qui lui ont été octroyés”, assure le tribunal confirmant la pénalité de 40% infligée par le fisc de Paris.