Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a prêté serment lundi pour un deuxième mandat de cinq ans à la tête d’un pays en proie à une guerre de près d’un an contre les forces du Tigré qu’il a qualifiées de « haineuses » envers la nation.
Le conflit du Tigré « nous a fait payer un lourd tribut », a déclaré Abiy à une foule dans la capitale, Addis-Abeba. Et il s’est hérissé de la pression internationale alors que les inquiétudes grandissent sur le bilan humain de la guerre, affirmant qu’« il y a ceux qui nous ont montré leur véritable amitié et ceux qui nous ont trahis ». Il n’a pas cité de noms.
Le Parti de la prospérité d’Abiy a été déclaré vainqueur des élections législatives plus tôt cette année lors d’un vote critiqué et parfois boycotté par les partis d’opposition, mais décrit par certains observateurs électoraux extérieurs comme mieux dirigés que ceux du passé.
Le Premier ministre, lauréat du prix Nobel de la paix 2019 pour avoir rétabli les liens avec l’Érythrée voisine et pour avoir poursuivi des réformes politiques radicales, est désormais confronté à des défis majeurs alors que la guerre dans la région du Tigré s’étend à d’autres parties du pays, que la violence ethnique meurtrière se poursuit et que les organisations avertissent que la répression et les pratiques gouvernementales sont de retour.
Abiy a déclaré que le pays entamerait un « dialogue national inclusif qui inclut tous ceux qui croient en une table ronde », dirigé par des Éthiopiens.
