Des organisations de la société civile nigérienne dénoncent le harcèlement à l’endroit des défenseurs des droits humains

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Les acteurs de la société civile nigérienne emprisonnés. © AMNESTY INTERNATIONAL
Les acteurs de la société civile nigérienne emprisonnés. © AMNESTY INTERNATIONAL

Plusieurs organisations de la société civile notamment Publiez ce que vous Payez (PCQVP), Tournons la Page Niger (TLP), Amnesty International, Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme (AEDH) ainsi que CCFD -Terre Solidaire, se disent préoccupées « face à la montée croissante de la répression de la société civile au Niger et l’instrumentalisation des risques liés à la pandémie du COVID-19 pour asphyxier l’espace civique en ligne et hors ligne, notamment les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique, d’association, et de participation politique garantis par les obligations internationales et par la Constitution du Niger ».

A cet effet, elles ont appelé les autorités du Niger « à mettre un terme à toute pratique de harcèlement contre les membres de la société civile sous justification de sécurité sanitaire ».

Ces structures ont également demandé au gouvernement « de mener une enquête indépendante et impartiale dans le cadre des faits enregistrés lors de la manifestation du 15 mars, notamment ceux ayant conduit au décès d’au moins trois (3) personnes, d’identifier les auteurs et les présenter devant un tribunal civil, dans le respect du droit à un procès équitable ».

Notons qu’à ce jour, à ce jour, Moudi Moussa, Halidou Mounkaila, Moussa Tchangari, Habibou Soumaila, Sani Chekaraou et Maïkoul Zodi sont toujours placés sous mandat dépôt, respectivement dans les prisons civiles de Kollo, Dayé Kayna, Tillabéri, Filingué, Niamey et Ouallam et sont poursuivis pour « organisation d’une manifestation interdite et complicité de destructions des biens publics, incendies volontaires et homicides involontaires », à l’exception de Sani Chekaraou qui est poursuivi pour « voie de fait sur les autorités du grand marché ». 

Notons également que les manifestations du 15 mars dernier ayant conduit à l’arrestation de ces acteurs de la société civile, visent à réclamer la publication du rapport de l’audit du Ministère de la Défense Nationale et la traduction devant les juridictions, des personnes mises en cause par ledit audit.