Rien ne va plus entre la société civile et le gouvernement. Le coordonnateur du comité union Tillabéry pour la paix la sécurité et la cohésion sociale garde prison. On lui reproche la lecture d’une déclaration en date du 29 Avril 2023, dans laquelle les ressortissants de la région s’insurgent contre le déploiement des forces étrangères notamment françaises. Cette accusation a fait réagir le gouvernement qui, à travers un communiqué en date du 2 mai 2023, a apporté un démenti formel. Ce bras de fer intervient au moment ou dans la zone on a dénombré des nombreux morts suite des violences intercommunautaires.
Le gouvernement dément
C’est par l’entremise d’un communiqué de presse que le gouvernement nigérien dement les allégations du comité Union Tillabery sur le déploiement des forces militaires français sur les frontières du Burkina Faso et du Mali. « Le Gouvernement apporte un démenti formel à ces accusations infondées dont l’objectif est de porter atteinte à la crédibilité et à l’image de notre pays non seulement dans ses relations vis-à-vis de ses voisins mais aussi face à la communauté internationale » affirme le communiqué. «Le Gouvernement ne saurait accepter que des individus mus par des desseins inavoués cherchent au moyen des mensonges les plus grossiers à discréditer les importants efforts de l’Etat dans la lutte contre le terrorisme et la préservation de la sécurité des populations et de leurs biens» a-t-il déclaré le gouvernement.
Des ressortissants de Tillabéry s’insurgent
Dans une déclaration lue par Harouna Maiga coordonnateur du comité UnionTillaberi pour la paix et la sécurité , les ressortissants de Tillabery s’insurgent sur la situation sécuritaire dont est confrontée leur région . La déclaration fustige « Le déploiement des Forces étrangères notamment françaises sur les frontières du Burkina Faso et du Mali à partir de notre territoire avec à leurs côtés les mercenaires Tchadiens est fait dans la perspective de lancement d’attaque contre ces deux pays frères et amis ». Le comité a saisi l’occasion pour témoigner son mécontentement sur les conséquences de l’insécurité sur plusieurs plans.«Sur le plan éducatif on déplore la fermeture de 972 écoles tant du primaire et du secondaire ce qui met en retard la scolarisation de milliers et de milliers des enfants . Sur le plan sanitaire C’est plusieurs centres de santé qui sont fermés » nous renseigne cette déclaration.
A noter que le 24 Avril dernier le général Abou Tarka de la haute autorité à la consolidation de la paix a ténu des propos tendant à nuire les relations diplomatiques du Niger et ses pairs du Sahel sans que cela n’émeuve les autorités laissant croire qu’au Niger il y a une justice à géométrie variable.