Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a démissionné de son poste alors qu’il accuse l’armée de ne pas respecter ses engagements et de lui lier les mains pour travailler.
Abdalla Hamdok a annoncé dimanche, sa démission en tant que Premier ministre soudanais alors que le pays est en pleine crise. Sa décision intervient à lors qu’il accuse les militaires, dirigeants la principale institution du pays, le Conseil national de transition (CNT), de ne pas respecter l’accord conclu lors de son rétablissement en tant que PM en novembre dernier.
En effet, l’armée a mené un coup d’Etat le 25 octobre pour déposer Hamdok. Cette action a mis en ébullition le Soudan avec des manifestations et des violences qui ont éclaté dans tout le pays exigeant le retour du PM. Aussi, la pression de la communauté internationale, a poussé les militaires à rétablir Hamdok dans ses fonctions avec un accord de non-ingérence signé.
Cependant, le premier ministre a démissionné seulement quelques mois après son retour, soutenant que les militaires n’ont pas respecté leur parole dans le cadre de l’accord signé en novembre. Il indique que l’armée ne lui laisse pas entre autres, la main libre pour opérer des nominations politiques afin de mettre fin à la crise. Après la démission, les soudanais sont encore sortis dans les rues pour manifester contre l’armée et réclamer son départ.