« Depuis la fermeture des frontières terrestres (en raison de la crise sanitaire liée au Covid 19 – NDLR), ce sont des piroguiers qui se sont substitués aux véhicules de transport pour clandestinement faire passer les gens vers le Bénin », a déclaré Hamidou Djaouga, préfet du département frontalier de Gaya (région de Dosso) au micro du studio Kalangou.
Pour contenir la propagation du Covid 19, virus dangereux et mortel, les autorités nigériennes ont décidé de la fermeture des frontières terrestres avec les pays voisins. Mais cette mesure ne semble pas empêcher pour autant la navette des certaines populations entre le Niger et le Bénin pour qui le fleure Niger est devenu une voie de contournement.
Dans un magazine diffusé le 15 juillet 2020, le programme radiophonique quotidien, Studio Kalangou, a interrogé le préfet de Gaya sur le phénomène. A en croire le préfet, des réunions de travail de sensibilisation ont été tenues avec les acteurs du transport fluvial ainsi que les différents responsables locaux pour attirer leur attention par rapport aux risques qu’ils sont en train de faire encourir au pays.
« Nous avons même demandé du renfort pour assurer le contrôle du fleuve parce que la frontière fluviale est très longue. Les éléments que nous avons sur place au niveau de la brigade fluviale de gendarmerie ne suffisent pas pour assurer tout le contrôle. On a lancé un appel à la région qui nous a donné des moyens mais malgré tout, la situation est difficile à contenir », a déclaré le préfet Djaouga au micro du Studio Kalangou.
Le fleuve commence à connaitre une crue, poursuit-il, et le courant est fort. Donc les petites pirogues ont des difficultés à faire la navette. « La semaine passée, il y a eu chavirement d’une pirogue et il y a eu mort d’homme », a-t-il fait savoir avant d’appeler à la responsabilité des uns et des autres : « Les ont tout intérêt à arrêter cette pratique là ».