Burkina Faso: près de 80 morts dont une trentaine de soldats dans une embuscade dans le centre

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Un soldat des forces armées du Burkina Faso lors d’un exercice d’entraînement, près de Ouagadougou, en avril 2018. (Photo : ISSOUF SANOGO / AFP)

Au moins une trentaine de soldats burkinabés ont été tués lundi dans une attaque armée alors qu’ils escortaient un convoi dit de ravitaillement dans le centre nord du Burkina Faso, a rapporté mardi, l’Etat-major de l’armée du pays dans un communiqué.

« Un convoi de ravitaillement escorté par des unités militaires, de retour de Djibo, a été la cible d’une embuscade le lundi 26 juin 2023 dans la localité de Namsiguia (Province du Bam, région du Centre-Nord). Les combats, particulièrement violents, ont causé d’importantes pertes malgré la vigoureuse riposte des unités », a indiqué le communiqué qui a fait état de plusieurs dizaines de soldats et VDP tués.

« Le bilan provisoire enregistré après les premières opérations de ratissage fait état de trente-quatre (34) tombés (31 militaires et 03 VDP) et une vingtaine de blessés qui ont été évacués et pris en charge par les structures de santé. Une dizaine d’éléments sont toujours recherchés par les renforts déployés pour la poursuite des opérations de ratissage et de riposte. Côté ennemi, plus de quarante (40) terroristes ont été neutralisés », indique la même source.

« Le Chef d’État-Major Général des Armées s’incline devant la mémoire des militaires et des VDP tombés sur le champ d’honneur et souhaite une prompte guérison aux blessés. Il salue l’engagement de ces valeureux combattants dans l’œuvre de reconquête du territoire national et les sacrifices consentis pour la Patrie ».

Le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes depuis plusieurs années, une insurrection venue du Mali voisin qui a embrasée tout le Sahel ouest africain et commence à étendre ses tentacules vers les pays côtiers. Malgré les diverses forces de plusieurs pays européens venues en renfort présumé, la menace le problème s’est accru montrant, de fait, l’inefficacité des forces étrangères. Notons que le terrorisme dans la région est partie de la déstabilisation de la Libye par l’OTAN, sous l’égide de la France.