Plusieurs dizaines de personnes dont 11 soldats burkinabés, ont été tués dans une attaque djihadiste présumée dans l’est du Burkina Faso, a indiqué l’armée du pays.
Alors qu’un premier bilan donné par des sources sécuritaires et locales faisait état de sept soldats morts dans une attaque terroristes au Burkina Faso, la hiérarchie militaire du pays a donné un bilan officiel dans un communiqué rendu public dans la nuit de jeudi.
« Une attaque complexe – des tirs d’obus, suivis de tirs directs sur la base » à Madjoari dans la province de Kompienga, a eu lieu jeudi, a indiqué l’Etat-major de l’armée dans un communiqué. « Onze soldats ont perdu la vie… (et) au moins 20 » blessés, a-t-il précisé.
Le même communiqué a indiqué que les forces militaires du Burkina ont répondu vigoureusement à cette attaque en mettant à l’œuvre la force aérienne de l’armée qui a permis de « neutraliser au moins 15 terroristes qui tentaient de s’échapper après l’attaque ».
Samedi, une quarantaine de personnes, dont de nombreux volontaires civils de l’armée, ont été tuées dans trois attaques présumées djihadistes dans les mêmes régions. Le Burkina Faso est secoué par une grave insurrection djihadiste depuis 2015, alors qu’elle s’étendait en provenance du Mali voisin.
Deux groupes djihadistes sont très actifs dans le pays ; il s’agit des mouvements liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Malgré le soutien apporté par les forces françaises et européennes la menace continue de croitre et d’étendre ses tentacules. Plus de 2 000 personnes ont été tuées et 1,8 million déplacées.