Barrage de la renaissance: le Soudan appelle à la médiation du Niger dans le conflit avec l’Ethiopie

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La ministre soudanaise des Affaires étrangères a informé le président nigérien que son pays est disposé à la participation de la communauté internationale aux négociations du GERD, pointant du doigt l’effondrement de la confiance dans le gouvernement éthiopien, rapporte Soudan Tribune.

Mariam al-Mahdi s’est entretenue à Niamey, avec le président Bazoum, mettant ainsi fin à une tournée des pays d’Afrique de l’Ouest qu’elle a commencée le 27 mai, dont le Ghana, le Sénégal et le Nigeria, pour expliquer la position de négociation du Soudan sur le Grand Ethiopian Renaissance Dam (GERD), un barrage qui crée des tensions entre l’Ethiopie d’une part, et l’Egypte et le Soudan d’autre part.

Selon ST, Al-Mahdi a déclaré au président nigérien Mohamed Bazoum que le Soudan était gravement touché par le premier remplissage du barrage Grand Ethiopian Renaissance, « qui a provoqué une rupture dans le mur de la confiance », lit-on dans un communiqué publié par le ministre après la réunion. Elle a souligné que cette situation nécessite « de parvenir à un accord sous l’égide de l’Union africaine, avec la participation de partenaires internationaux en tant que garants de l’accord ».

L’Éthiopie refuse de signer un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation du GERD, affirmant que cela empêcherait le pays en amont d’utiliser l’eau du Nil Bleu ou d’établir des projets de développement. Au lieu de cela, Addis-Abeba a proposé de signer un protocole de lignes directrices ou d’inclure un accord de partage de l’eau dans l’accord, violant ainsi la déclaration de principes de 2015.

Le communiqué indique que le ministre a expliqué en détail au président du Niger la question du barrage Renaissance, les développements récents et l’entêtement de l’Éthiopie sur le deuxième remplissage du lac du barrage sans un accord juridique contraignant avec les pays en aval régissant les processus de remplissage et d’exploitation.

Le Soudan affirme que le remplissage unilatéral du réservoir du GERD menace la production d’électricité de ses deux barrages sur le Nil Bleu, la sécurité du barrage de Roseires et de 20 millions de Soudanais. Le président Bazoum, selon le communiqué, a exprimé sa compréhension de la position soudanaise, soulignant l’expérience du fleuve Niger qui est le troisième plus long fleuve d’Afrique après le Nil et le fleuve Congo. Le fleuve transfrontalier est géré par l’Autorité du Bassin du Niger, un organisme multilatéral impliquant le Bénin ; Guinée; Mali; Niger; Nigeria.