Le Conseil d’Etat français a validé ce 30 juillet 2021 l’extradition vers le Burkina Faso de François Compaoré dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.
Fondateur et Directeur de la publication de l’hebdomadaire L’Indépendant, Norbert Zongo est assassiné le 13 décembre 1998 à Sapouy alors qu’il venait de commencer une enquête sur la mort mystérieuse de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, le frère de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré.
Pendant plusieurs années, les organisations de défense de la liberté de la presse ont appelé les autorités burkinabè à faire toute la lumière sur l’assassinat du journaliste. En mars 2020, le gouvernement français avait émis un décret d’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. Une décision contestée par ses avocats qui ont introduit un recours devant le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de la France.
Suite à la décision du Conseil d’Etat, les avocats de François Compaoré envisagent un nouveau recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Ils disent regretter la décision de la haute juridiction française assurant que leur client « serait exposé à des risques de torture, de traitements inhumains et dégradants s’il est remis aux autorités burkinabè« , selon les propos rapportés par « Jeune Afrique« .