AG de l’ONU: le Premier ministre malien dézingue le président nigérien Mohammed Bazoum

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Mohamed Bazoum, Président de la République du Niger

Alors que les autorités du Mali ont été sèchement critiquées par le président nigérien Mohammed Bazoum sur plusieurs sujets dont l’affaire des soldats ivoiriens détenus dans le pays, le Premier ministre malien par intérim, le Colonel Abdoulaye Maiga, dans un discours à l’AG de l’ONU, l’a dézingué.

Evoquant la situation de crise entre son pays et la Côte d’Ivoire en ce qui concerne les soldats ivoiriens encore en détention à Bamako pour des accusations de mercenariat, le PM est revenu sur les critiques de certaines personnalités dont celles du président du Niger voisin.

« A l’endroit de M. Bazoum, il remarquera que le Gouvernement de la Transition n’a pour le moment jamais réagi à ses propos injurieux pour deux raisons cumulatives. La première raison tient au respect de l’héritage laissé par nos ancêtres, qui consiste à ne pas répondre aux injures par des injures. La seconde raison relève de l’identité de M. Bazoum, l’étranger qui se réclame du Niger. Nous savons que le peuple nigérien frère du Mali, se distingue par des valeurs sociétales, culturelles et religieuses très riches. M. Bazoum n’est pas un nigérien, son comportement nous réconforte totalement dans notre constat », a sèchement répliqué Maiga.

Il poursuit en indiqué que « M. le Secrétaire Général, le Mali tirera toutes les conséquences de droit de vos agissements. Devant Dieu et en leur âme et conscience, nous demandons à ceux qui réfutent notre version, d’indiquer s’ils accepteront que des militaires ayant dissimulé leurs  identités, en mettant sur leurs passeports qu’ils sont peintres, maçons etc… avec des armes, débarquent dans leur aéroport, sans que le pays de destination n’ait été au préalable informé et dans le dessein funeste de déstabiliser ce pays ? », a initerrogé l’officier supérieur.

« S’ils ne l’acceptent pas, en tant qu’Etat, si cela n’est pas possible à Lisbonne ou ailleurs, le Mali non plus ne l’acceptera pas en tant qu’Etat et ce ne sera pas non plus possible à Bamako ou dans une autre localité malienne », a souligné le chef du gouvernement malien. Voilà qui est clair comme réponse au président nigérien Bazoum, qui n’a de cesse de critiquer les autorités maliennes depuis que ces dernières se sont brouillées avec la France.