Dans une lettre le 20 septembre 2022, le Bureau exécutif du Syndicat des contrôleurs aériens de l’ASECNA Côte d’Ivoire et les Secrétaires généraux des syndicats affiliés ont lancé un préavis de grève pour la satisfaction de leurs revendications. Ils annoncent un mouvement de grève de trois jours le cas échéant. Une situation qui risque de perturber le trafic aérien en Afrique de l’Ouest.
Dans tous les pays du monde, les contrôleurs aériens sont indispensables pour le bon fonctionnement du trafic aérien. En Côte d’Ivoire, leur rôle ne semble pas reconnu à sa juste valeur. Depuis juillet 2022, les syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA ont donné un préavis de grève pour revendiquer leurs droits. Des négociations ont été engagées, mais ceux-ci n’ont pas pu aboutir à un accord. Suite à des menaces et à la non-satisfaction de ses revendications, les syndicalistes ont décidé de remettre sur le tapis leur préavis de grève qui court du 20 au 23 septembre 2022. Passé ce délai, si l’autorité ne satisfait à leurs revendications, ils comptent observer trois jours de grève à compter du 23.
Dans leur lettre de préavis, les contrôleurs aériens réclament entre autres : le reclassement catégorial en G1 de tous les contrôleurs Aériens, l’indexation et revalorisation de la prime de licence, la non-forfaitisation des heures supplémentaires, la réforme du plan de carrières des contrôleurs aériens ASECNA, la revalorisation des heures de nuit, la prime de licence pour les contrôleurs en formation, la refonte de l’annexe liée vau dialogue social et la résorption du sous-effectif dans les centres ATS.*
« Toute sanction abusive contre un secrétaire Général ou tout contrôleur aérien pendant la période de préavis, entrainera son exécution immédiate automatique jusqu’à la levée de ladite sanction et satisfaction de la plateforme », a indiqué le syndicat dans sa lettre avant d’ajouter : « pendant la grève, les contrôleurs de la circulation aérienne cesseront toute fourniture de service de la circulation aérienne dans tous les aéroports et espaces aériens concernés. Mais, les voyages pour les militaires, chefs d’États de Gouvernement seront permis ; ou même ceux à caractère humanitaire ou qui assistent à des opérations de sauvetage ».
Si elle n’est pas réglée le plus vite possible, cette situation risque de perturber le trafic aérien en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest-africaine en raison de l’annulation des vols commerciaux que cela va engendrer. Premier pays producteur de cacao au monde et première puissance économique dans l’espace CEDEAO, la Côte d’Ivoire est un pôle important dans le système économique ouest-africaine. Une perturbation du trafic aérien va sans doute porter, à court et moyen terme, un coup dur l’économie de la sous-région.