Accusé d’avoir favorisé la condamnation du journaliste d’investigation béninois Ignace Sossou, l’Agence française de développement Médias CFI multiplie des communiqués pour laver son honneur depuis quelques jours. Mais en plus des communiqués, CFI devrait poser des actes à l’endroit du gouvernement béninois afin de réellement démontrer son désaccord avec le premier courrier « assassin ».
Voir la capture d’écran de quatre Tweets dont trois citent le procureur de la République Mario Mètonou à l’occasion du séminaire de formation sur les fausses informations à l’approche des élections présidentielles (Verifox) à Cotonou.
Le Jeudi 19 décembre, a en croire le communiqué du Réseau3i, face au mécontentement des autorités béninoises, CFI adresse un courrier au ministre béninois de la Justice pour prendre ses distances. Sachez qu’à cet instant aucun audio, ni écrit officiel pouvait confirmer les écrits de notre collègue. Mais CFI, entichée du développement des médias, voir modèle de certains s’est jetée à la poubelle avec ce communiqué en date du 19 décembre signé par Pierre Jalladeau, Directeur Afrique de CFI. voir ci-dessous le communiqué.
En trois phrases, les valeurs prônées par l’agence sont enténébrées par leur représentation. La suite on la connait, puisqu’au tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Ignace Sossou a été condamné à 18 mois de prison et 200 000 francs CFA d’amende le 24 décembre 2019. Le journaliste arrêté le 20 décembre 2019 tôt le matin à son domicile est accusé d’avoir sorti de leur contexte, les propos du Procureur de la République Mètonou. « Un acte qualifié de « harcèlement » par l’accusation qui soutient que le journaliste en agissant ainsi a causé une détresse émotionnelle au plaignant. », rappelle Beninwebtv dans une de ses publications.
Le Cenozo, la presse du monde offusqués, agissent
Sous la houlette du président du Cenozo Aksar, plusieurs démarches ont été menées pour prouver l’innocence du journaliste. Lesquelles ont démontré que le courrier de CFI était à la cathode des valeurs qu’elle prône. L’enregistrement audio de la conférence Vérifox (écouté par le Réseau3i) démontre que le journaliste Ignace Sossou a bien restitué les propos saillants de Mario Mètonou, le procureur de la République de Cotonou, comme le relève d’ailleurs Reporters sans frontières dans un communiqué et comme a fini par le reconnaître CFI.
Reconnaissance si les actes suivent ?
Le vendredi 19 décembre 2019, à la suite de l’arrestation de Ignace Sossou , “CFI, agence française de développement média, est vivement préoccupée par l’arrestation du journaliste Ignace Sossou, survenue ce vendredi 20 décembre à Cotonou.« , ceci marque la première réaction de l’Agence française. Le 24 décembre après la condamnation, “CFI apprend avec consternation que le journaliste Ignace Sossou, de Bénin Web TV, aurait été condamné aujourd’hui à une peine de 18 mois de prison et 200 000 francs CFA d’amende.« , la deuxième.
Dans l’œil du cyclone, l’agence a été la risée du monde, après cette condamnation en raison de son abandon du journaliste et surtout sachant qu’il était dans le vrai. Alors sous une pluie de critiques venu du monde, CFI média, le jeudi 2 janvier 2020, CFI publie un long communiqué pour justifier sa position, sur la base de son “analyse” des propos tenus par le procureur. Et là, la position de CFI laisse un goût d’inachevé. Par contre dans un communiqué le mercredi 8 janvier 2020, CFI a publié enfin un communiqué condamnant sans détour la peine infligée à Ignace Sossou et demande sa libération “dans les plus brefs délais”. Toujours en attente d’un acte officiel.
La vraie question à se poser, c’est pourquoi depuis CFI n’a pas encore publié un courrier officiel saisissant à nouveau Sévérin Quenum, ministre de la Justice et de la législation pour démontrer que son agence a été vraiment instrumentalisée ? C’est l’une des manières de prouver vraiment sa bonne foi.
Voir ci-dessous le chapeau du communiqué évoqué plus haut, le lien ( CFI a publié enfin un communiqué condamnant sans détour )
« Suite à l’arrestation et la condamnation au Bénin à 18 mois de prison ferme du journaliste béninois Ignace Sossou après la publication de posts sur les réseaux sociaux, CFI, l’agence française de développement médias demande sa libération dans les plus brefs délais, présente ses excuses quant au déroulement des événements dont il a été victime et s’indigne d’avoir été instrumentalisée dans le cadre de cette décision.«
« Les déclarations et communiqués publiés depuis quelques jours ne changeront visiblement rien, car ils font de CFI, un médecin après la mort.« , a conclu un confrère de Béninwebtv. Notre rédaction espère sincèrement que le sens de responsabilité et le code d’honneur va pousser CFI a posé cet acte de bonne foi.
CFI en raison de l’affaire a perdu un partenaire
C’est un acte d’indépendance et une leçon de responsabilité que Disclose a lancé CFI en rompant de façon unilatérale son partenariat avec CFI Médias. Et » demande la libération immédiate du journaliste Ignace Sossou ».
D!SCLOSE « déplore la faute et la responsabilité de CFI dans l’Incarcération d’Ignace Sossou. Une responsabilité qui heurte les valeurs et principes journalistiques que nous défendons et qui, à nos yeux, décrédibilise CFI et lui enlève toute légitimité à mener des actions de soutien au journalisme d’investigation à travers le monde. «